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Pasgeti
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MessageSujet: Par chemins tout le contenu publié à ce jour :   Par chemins tout le contenu publié à ce jour : EmptyLun 18 Oct - 12:49

(MAJ 02/11/10 17h47)

Parchemin Ier

Nuha grattait le haut de la première page du bout de ses longs doigts ambrés, ornés de délicats ongles blancs. Elle avait trouvé ce matin même ce qui semblait être un journal de voyage de par son apparence écornée et salit par les chemins. Il dépassait des fontes du cheval de son père et poussée par sa curiosité dévorante, Nuha n'avait pu résister à l'appel d'une nouvelle lecture. Depuis sa prime jeunesse, elle éprouvait un amour incommensurable pour les livres, ils lui permettaient de voyager et d'échapper au quotidien de la fille unique du seigneur des lieux. Après avoir fait glisser nerveusement ses doigts sur la couverture tachée, elle n'y tint plus et fit tourner la première page

« Bonjour journal, enfin je pense que je dois te parler comme ça. C'est curieux de parler à un livre tout de même. Je m'appelle Odrys, enfin c'est comme ça que Stärker m'appelle, c'est l'homme qui m'a trouvé sur la plage d'Odrys, il a dit que comme c'est de là que je viens ça serait « normal » et puis je préfère ça à tous les sobriquets qu'il me donne. Je vais m'en contenter pour l'instant, à défaut de connaître mon vrai prénom.
Il y a de cela une semaine, j'étais très affaiblit et mon corps portait de graves blessures, je me suis éveillé ce matin d'un long sommeil curatif.
Stärk, qui m’appelle aussi « le p'tit », pense que j'ai douze ou treize ans, je fais un petit mètre soixante et j'ai un physique qu'on qualifierait de fluet.
Journal, tu dois te demander pourquoi je t'écris, ça a surpris aussi Stärk quand il m'a vu remuer des lèvres en lisant ta couverture, toi qui trainait là sur une étagère à côtoyer des trophées de chasse et autres ustensiles. Il dit que c'est donné uniquement aux « aristos' », ce qui n'est pas son cas tu dois t'en douter. Ah oui journal, je ne sais rien de mon passé si ce n'est que je me suis éveillé à l'aube, dans ce qui semble être la cabane d'un trappeur, enfin c'est ce que m'inspirent tous les trophées, pièges et autres équipements de chasse qui décorent la seule et unique pièce de la bâtisse.
Stärk est sorti il y a de cela une heure pour aller chercher le diner, et j'ai pour consigne de « pas bouger », ce que je vais respecter étant donné mon état. Je me retrouve donc en ta possession toi pauvre vieux cahier mité orné du seul titre « Parchemin »,il te gardait dans l'optique d'apprendre à écrire « un jour », il pense que ça m'aidera à retrouver la mémoire que de « raconter ma vie ». Il semblait vraiment heureux d'avoir de la compagnie et aussi de me voir éveillé, apparemment j'avais beaucoup de chance d'être en vie. »

Nuha releva le nez de l'imposant carnet, une page était en train de se détacher, il semblait avoir beaucoup voyagé et avoir vécu plusieurs décennies, mais rien n'indiquait si ces écrits étaient plus récents ou non. Ses yeux noirs scrutèrent les environs à la recherche d'un quelconque mouvement parasite, ne voyant personne dans les parages, elle replongea dans l'écriture hésitante.

« Et au moins le passé qui sera écrit, je pourrais pas l'oublier. Si je ne peux pas me rappeler de mon histoire, autant commencer à l'écrire à partir de ce jour.
Bon journal, je suis désolé mais mon bras me fait déjà mal, je porte des bandages sur quasiment tout le corps, demain j'espère pouvoir marcher, il me tarde de voir revenir Stärk, le gentil barbare qui est mon hôte et qui semble avoir un cœur d'or vu comment il a pris soin de moi jusqu'ici. Je vais me reposer à présent en attendant son retour et ne pas céder à la peur qui torture mes entrailles quand à mon passé inconnu et mon futur indécis. »

La jeune femme détacha son regard de l'ouvrage, troublée par cette histoire aux nuances romancées. Elle se demande si c'était vraiment un journal ou bien une histoire fictive qu'elle tient entre les mains. Ni une ni deux, la demoiselle décida d'éclaircir ce mystère et pour se faire, elle parti à la recherche de son père qui devait forcément en savoir plus long.

Parchemin II ème.

La jeune beauté erre dans le petit palais familial, elle a arrêté plusieurs de ses serviteurs mais aucun n'a su lui dire ou trouver son père. Dans le doute la jeune dame retourne aux écuries et constate que le cheval de son père n'y est plus, en passant devant un autre boxe vide elle tombe sur Yvak le jeune palefrenier.

-Bon, bonjour Maîtresse, bafouille t-il en la saluant gauchement.
-Bonjour Yvak ! N'aurais-tu pas vu mon père ?

Le jeune homme à la chevelure hirsute et blonde comme le foin qu'il répendt se gratte le menton et lui répond en hochant la tête.

-Le Sire Aslim est parti y'a pas longtemps, il avait l'air pressé et inquiet, il m'a dit de préparer un boxe pour son retour, ce soir.
-Merci Yvak, dans ce cas je vais l'attendre, au revoir.

Elle s'éloigne en le saluant du bout des doigts, sa robe légère tournant sur elle, le jeune lui répond en tentant de nouveau de toucher ses pieds du bout de son crâne. La damoiselle se dirige vers ses appartements, longeant les murs blancs albâtre du foyer qui l'a vu naître, elle croise Isma sa vieille nourrice qui fronce le nez devant sa tenue, mais Nuha est à présent âgée de quinze années et ses traits fins ainsi que sa silhouette bien proportionnée attire les regards de bien des jeunes loups.
La jeune princesse se dirige vers ses appartements et après elle s'assoit sur le dais doré de son lit, elle jette un regard autour d'elle et regarde son reflet dans la coiffeuse face à elle. Le reflet d'une jeune femme à la peau matte et aux yeux en amande lui sourit du bout de ses lèvres fines.
Elle touche l'une de ses mèches bouclées et remarque le reflet de l'ouvrage dans le miroir, il git mollement sur le lit, n'attendant que le bon vouloir d'un lecteur hypothétique, stoppant sa contemplation elle se replonge dans l'histoire d'Odrys.

« Journal, pardon de m'être endormit hier je fais un bien mauvais conteur. Stärk est rentré au crépuscule hier soir, avec deux lièvres attachés à sa ceinture par une petite cordelette. Il les avait fait rôtir à la broche dans le foyer de sa petite cheminée, sa silhouette massive projetant des ombres sur les murs. C'est alléché par l'odeur que je m'étais réveillé et j'avais observé en silence l'hôte de la petite cabane.
Stärk est un grand homme à la peau brulée par le soleil, tout chez lui inspire le respect, principalement son physique épais et musculeux. Son visage est glabre tout comme son crâne et il porte une cicatrice sur sa joue gauche qui court de son œil à la commissure de ses lèvres elle lui fait un demi sourire permanent. A vue de nez il doit avoir une bonne quarantaine d'années.
Un gargouillement de mon estomac avait fait se retourner l'animal.

-Ah ben la marmotte se réveille ! Avait-il lancé.
-Bonsoir monsieur Stärker, je n'ai pas pu résister à l'appel de mon estomac, le diner est bientôt prêt ?
L'homme massif éclata de rire ce qui s'apparentait chez lui à un soubresaut de son large thorax.
-Ahahaha, on ne m'avait jamais appelé « monsieur », je sens que tu vas me faire bien rire toi mon p'tit pote. Wep le diner est bientôt prêt votre altesse !
-Pardon mons... stärker, j'ai l'impression que je vais devoir m'habituer rapidement à cette vie.

J'avais baissé les yeux, gêné par cet échange, pendant ce temps Stärk avait retiré les lièvres du feu et me tendait une cuisse que j'acceptais de bon cœur et attaquait à pleine dents. C'est la bouche pleine que je tentais de poser les questions qui me taraudaient.

-Stärker ?
-Wep gamin ? Dit-il en relevant la tête.
-Tu n'as rien trouvé à côté de moi sur la plage, un objet qui pourrait m'aider ou bien des traces de pas ?
-Nan y'avait rien à part cette dague et les débris d'une barque.

Il me tendit une petite lame et continue de manger, l'air de rien.

Je pris la dague et l'étudiait sous toutes les coutures, c'était une arme courte, droite et effilée avec un manche en corne, sur la lame on pouvait voir une tête de licorne gravée, que je montrais à Stärk.

-Vous … tu as vu ce dessin ça te dit quelque chose ?
-Bah ça doit être une figure clanique.
-Clanique ?
-Ben oué, l'emblème d'un clan quoi, dans l'empire nordique y'a plein de ces clans d'animaux. J'connaissais pas celui d'la licorne, ça doit pas être un p'tit clan, pas sur qu'il existe encore d'ailleurs, faudra se renseigner auprès d'un colporteur ou à la taverne de Bodasse, c'est dans le trou d'à côté.
-Et j'avais cette dague sur moi ? Elle ne m'évoque vraiment rien.
-Wep tu l'avais dans la main même qu'elle était tachée de sang, et vu ton état j'pense que toutes tes blessures ne sont pas dues qu'aux courants marins.

Je fit l'inventaire une nouvelle fois de mes blessures, c'est vrai que j'étais couvert de bleus, mon épaule me tiraillait et avait surement été démise. Au niveau de mon estomac et en haut de ma cuisse droite, j'avais deux blessures surement infligées par une lame. Celle de ma cuisse cicatrisait bien, celle à l'aine par contre n'était pas très agréable ni à regarder ni à l'odeur, elle était la principale cause de mon alitement.

-Fais pas cette tête et touche pas à tes bandages Odrys, Rachus le prêtre m'a donné des onguents pour te soigner, il t'en a déjà appliqué, d'ailleurs il va repasser demain pour voir comment tu te portes. Tu devrais te reposer, t'es encore bien palot.
-Oui tu as raison, il faut que je retourne sur la plage pour voir si je ne trouve rien qui pourrait m'aider à retrouver la mémoire …
-T'en fais pas p'tit ça va pas s'en aller dans la nuit, faudrait que je te fasse une canne pour ne pas que tu t'appuies trop sur ta blessure et compte même pas y aller seul.

Malgré son demi sourire je compris qu'il était on ne peut plus sérieux, ses sourcils démentant cette expression incontrôlable. Après avoir mangé une autre cuisse, je te repris pour consigner ces informations, ma vue se brouillant par la fatigue et ma blessure se faisant ressentir, je m'allongeais et du poser ma plume pour ne pas m'endormir sur ta tranche. »

-Mademoiselle ?
Nouha cligne des yeux subissant ce retour au présent. Une servante venant de faire irruption dans ses appartements.
-Oui ? Qu'y-a-t-il ? N'auriez-vous pas pu frapper avant d'entrer, vous ne connaissez donc pas la politesse ?
-Et bien mademoiselle, j'ai frappé mais comme personne ne répondait je suis entré.
La jeune servante recule, hésitante, mais la princesse lui répond en un sourire rassurant :
-Ah, et bien c'est à moi de m'excuser, j'étais trop absorbé par ma lecture, pouvez vous me dire ce qui vous amène ?
-Le diner est servit et votre mère vous attend.
-Oh ! Il est déjà si tard, dites lui que j'arrive dans la minute.

Nouha attendit que la servante s'éloigne et cacha l'ouvrage sous ses draps, elle remit de l'ordre dans sa tenue et enfila une tunique pour résister à la fraicheur tombante, les nuits dans le désert sont toujours fraiches. Elle se rend à la salle de réception où tous les repas ont lieu.


Parchemins IIIème.

La jeune servante qui se prénommait Miyu laissa passer sa jeune maitresse devant elle en gardant la tête baissée, elle remit une de ses mèches noires sous la charlotte, dont se coiffent toutes ses éguales du fort, et jeta un œil discret à la princesse Nouha qui quittait le couloir où se trouve sa chambre. La jeune domestique, tout comme elle y avait été habituée depuis sa prime jeunesse se rendit dans la chambre de la princesse et remit de l'ordre dans ses affaires, un des travaux de l'ombre des servants.

Après avoir fait un bref tour de la chambre elle remit en place le dessus de lit qui était froissé, c'est en lissant ce dernier que sa main rencontra un objet dont la rigidité ne pouvait être attribuée à un drap. Elle releva les couvertures pour découvrir l'origine de ce faux pli, sa main rencontra l'ouvrage.

Elle se redressa un peu surprise par cette découverte, le livre s'ouvrant sur la dernière page lue, surement par la jeune fille du duc. Miyu après quelques temps d'hésitation se dit qu'elle pouvait bien regarder ce livre. Même si elle avait peu d'espoirs, elle aspirait à vivre des aventures, à ne pas passer sa vie entre quatre murs, et cette petite dérogation à l'étiquette lui donnait les frissons de l'interdit. C'est avec l'aide de son doigt et du peu de lectures qu'elle avait fait en cuisines sur les divers pots et livres de recettes qu'elle continua la lecture de damoiselle Nouha sans le savoir...

« Toc, c'est sur ce bruit que je m'éveillais, plus précisément celui de ma tête heurtant un objet fait de bois, après avoir papillonné des yeux plusieurs fois je me rendis compte que c'était la canne dont Stärker m'avait parlé la veille.
C'est donc l'estomac tenaillé par la faim que je m'extrayais de mon lit avec l'aide de mon réveil à tête dure. Stärker n'était pas présent dans la cahute, je pris donc des restes des lièvres de la veille comme petit déjeuner et me rendit compte que je n'étais pas le seul à en profiter puisque deux rats tentait d'emmener ce qui restait de l'autre lièvre.
C'est donc d'un bon peu alerte que je tentais de les chasser du bout de ma canne, opération rendue compliquée par mes déplacements erratiques.
Les deux rats filèrent par la porte entrouverte avec leur maigre butin et rejoignirent ce qui me sembla être un animal à fourrure rousse se déplaçant bizarrement comme un bipède. Une fois que les malfrats miniatures eurent quitté la clairière je ne pouvais pas me faire d'idée plus précise de cet animal et de la race à laquelle il pourrait appartenir.
Renonçant à poursuivre les animaux je restais sur le pas de la porte pour faire quelques ablutions au bac attenant cette dernière suivit d'une série d'étirements simples mais douloureux vu mon état. »

Miyu referma vivement l'ouvrage en entendant des bruits de pas dans le couloir, ce qui eut pour effet d'arracher les pages qu'elle lisait et les suivantes, Miyu comme tous les gens originaires des pays plats disposait d'une force physique hors du commun, force qu'elle n'avait pu apprendre à maîtriser étant donné qu'elle n'avait pas grandit auprès des siens. Embarrassée elle accrocha les pages à sa ceinture en espérant que la damoiselle n'y voit rien, remit la chambre telle qu'elle était avant son entrée et enjamba la fenêtre en même temps que la porte de la chambre se rouvrait.

Nuha poussa un soupir attristé, elle avait croisé son père à la fin du repas. Ce dernier lui avait indiqué que c'était l'un de ses éclaireurs qui avait trouvé l'ouvrage sur un cadavre étêté. La jeune fille du duc avait du rejoindre sa chambre pour ramener le livre à son père « sur le champ ! », ce dernier étant devenu rouge de colère en apprenant que sa curiosité l'avait encore poussé à faire des choses dont elle ne devait pas s'occuper.
Elle récupéra donc l'ouvrage mais le trouva tout de suite plus léger, après l'avoir ouvert et lu les dernières lignes … ce fut comme une évidence pour elle qu'il manquait des pages, comme l'attestait les morceaux de papiers collés à la reliure, c'est donc penaude qu'elle retourna voir son père, s'attendant à subir une punition surement injuste.
Le sire Aslim, son père, l'attendait devant le foyer qui même si éteint n'empêchait pas le fait de voir des flammes danser dans les yeux du Duc.
- Et bien ma fille, tu n'as pas l'air pressée de me remettre le livre.
- Pardon père, dit-elle en baissant la tête, le voici.
- Oui, d'ailleurs il aurait toujours du rester, en ma possession !
Le duc feuilleta rapidement le volume et saisit le poignet de sa fille qui tentait de s'éloigner en silence.
- Et bien ? N'as-tu rien à me dire ? , son doigt indiquant le livre ouvert dans sa grande main.
- Père … je ne sais ce qu'il s'est passé, il n'a pas quitté ma chambre et je l'avais caché pour le diner.

Nuha ne pouvait pas affronter le regard de son père qui la transperçait tout autant qu'un poignard chauffé à blanc. Le seigneur des lieux était aussi imposant que la jeune fille était frêle, il la dominait d'une bonne tête et ses cheveux encore noirs entouraient un visage orné d'une petite barbiche cornue.
- Alors alors …, il se gratta le menton, je crois que j'ai une punition à la hauteur de ta bêtise, tu devras retrouver les pages manquantes, des informations cruciales s'y cachent surement, la personne qui est morte en les protégeant devait avoir ses raisons. Une fois toutes les pages retrouvées tu viendras me faire un rapport sur ce que tu as lu et la personne qui a volé la suite des feuillets, il sera châtié comme il se doit !
- Bien père, comme vous le souhaitez.
La jeune fille repartit d'un pas pressé pour questionner les gens du château, plus cette affaire sera vite résolue , moins elle aura de problèmes avec le seigneur et maître des lieux.

Pendant ce temps là Miyu tentait de retrouver le livre pour y remettre les pages qu'elles avait malencontreusement arraché, nul doute que si l'ont découvrait qu'elle était responsable de cet acte, elle se ferait chasser du château. Après avoir fait le tour de la chambre, force était de constater que le livre n'y était plus. C'est à cet instant que la porte se rouvrit.

- Hé toi ! Cria la princesse pendant que la jeune servante s'enfuyait de nouveau par la fenêtre.
La future dame qui avait hérité du tempérament de feu de son père n'hésita pas et s'élança à sa poursuite.
Elle traversa rapidement le jardinet en piétinant les rares plantes qui survivaient en un milieu aussi aride, la servante se retournait régulièrement, la peur se lisait dans ses yeux, elle fila en direction de la cour extérieure. Nuha accéléra pour ne pas se retrouver distancée mais déjà elle peinait sous l'effort et sa tenue n'était en rien faite pour la course, elle se débarrassa de ses chaussures et sentit la terre sèche et brulée par le soleil. Miyu après avoir franchit la muraille du fort d'un bond disparut du champ de vision de la princesse, cette dernière ne céda pas à la surprise et sortit par l'ouverture la plus proche, la sentinelle de faction s'étant effacé juste à temps en la voyant débouler. La jeune aristocrate repéra Miyu au bout de la rue qui menait au château, cette dernière était bordée d'étals de marchands qui jurèrent en voyant les demoiselles renverser leurs marchandises.
La jeune servante qui n'avait pourtant rien d'une athlète prenait encore de l'avance sur sa jeune maitresse, Nuha commençait à être à la peine, elle passait plus de temps à discuter autour de thé à la menthe qu'à courir les rues. Miyu disparu à l'angle d'une des rues étroites du bourg, là ou vivait la populace. Mais c'était sans compter sur les ressources de Nuha, qui lorsqu'elle était jeune, échappait à la vigilance des gardes de son pères pour aller retrouver des enfants de son âge.
Nuha prit donc un raccourci et se retrouva sur la course de la jeune fille en tablier qui la heurta de plein fouet. La future duchesse vola littéralement dans une barrière qui finit transformée en petit bois. Miyu se précipita :

- Princesse vous n'avez rien ?
L'intéressée secoua la tête pour retrouver ses esprits et reconnu immédiatement le visage de la jeune servante.
- Miyu ? Je n'aurais jamais cru ça de toi !
La servante baissa les yeux sur les pages qui avaient été épargnées par la poursuite.
- Pardon maitresse, je voulais, je ne pensais pas … pardon
- Nous voilà bien mal engagées, regarde dans quel état tu m'as mise ! Père en a fait fouetter pour bien moins que cela.
- Je, je suis inexcusable.
- C'est le moins que l'on puisse dire, mais pourquoi avoir voulu lire l'histoire d'Odrys ?
- Je ne sais pas maitresse, depuis toute petite je suis attirée par les livres même si je sais que les gens de ma condition n'y ont pas accès. Mais … vous avez dit Odrys ?
- Bien sur c'est le journal d'un jeune homme prénommé Odrys, je croyais que tu l'avais lu ?
Miyu tenta de feindre l'ignorance croyant se tromper.
- Non non, je n'ai pu lire que quelques mots, mais rien sur ce personnage.
Nuha rapprocha son visage de celui de Miyu qui détourna vivement la tête.
- Es- tu bien sur de tout me dire ?
- Oui, maîtresse, je n'en sais pas plus ! Répondit-elle bien trop vite en rougissant.
- Tu ferais bien de me dire toute la vérité si tu veux avoir des chances d'être encore à notre service ce soir, plutôt que d'aller mendier je ne sais où.
- Oh non maîtresse vous ne feriez pas ça !
La jeune beauté lui répondit par un sourire des plus carnassiers. Miyu prit sa calotte entre ses mains, des larmes lui montaient aux yeux.
- Pardon maîtresse mais je ne sais rien d'utile, je connais juste un lieu appelé Odrys, mon oncle vit près de cette plage, c'est pour ça, j'ai cru que vous parliez de cet endroit.
- Tu connais ce lieu ? Mais Odrys y fait référence ! C'est à cause de cette plage qu'il porte ce nom. Viens nous avons à parler toi et moi.
Elle entraina la jeune servante déboussolée par un avenir qui ne lui appartenait peut être déjà plus. Le garde qui était en poste à l'entrée du château n'eut pas le temps de protester que déjà les deux jeunettes filaient en direction du fort, son étonnement n'en fut que plus grand quand il cru revit la princesse vêtue cette fois d'habits déchirés, il secoua la tête en pensant que décidément il ne comprenait vraiment rien aux femmes.
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